Des fuites ont été constatées hier, sur les épreuves de la première journée du Bac, en l’occurrence, le Français et l’Histoire et Géographie. Selon le Directeur de l’Office du Bac, ces dernières seront purement et simplement annulées et des épreuves de remplacement seront programmées pour le lundi 10 juillet prochain. Pour le moment, seule la Série L est concernée, dans cette affaire.

Depuis que la nouvelle a fait le tour de la toile et des différents supports médiatiques, tout le monde est en train de crier au scandale et chacun y va avec ses arguments. Des fuites, il y en a toujours eu, allez-vous me dire, des tricheries aussi. Mais le problème, c’est qu’avec l’avènement des réseaux sociaux, les choses ont pris une autre tournure. La plupart des jeunes d’aujourd’hui sont non seulement paresseux, mais ils veulent la facilité. Ils veulent tout obtenir, sur un plateau d’argent. Ce qui n’est pas sans conséquence aucune.

Dans les années 1980-90, quand les portables n’existaient pas encore chez nous, on entendait parler de vente d’épreuves, mais de nos jours, avec l’apparition en masse des portables, des iPhone, iPad… et les réseaux sociaux qui viennent en rajouter une couche, comment voulez-vous que le milieu soit assaini ?

L’internet a fait son apparition, c’est bien, c’est une excellente chose, même. Mais il est venu avec ses avantages et ses inconvénients, et par ricochet, son lot de leurres et de lueurs. On se rend compte aussi que les parents, pour la plupart, ont démissionné dans ce que l’on pourrait appeler, leur devoir envers leurs enfants. Quelle éducation comptons-nous donner à nos enfants, si nous les laissons à eux-mêmes et si nous cautionnons tout ce qu’ils font, sans pour autant les ramener à l’ordre ?

La réalité est que nous devons accepter le fait que nous avons tous failli quelque part, à notre mission. Que ce soit, nous parents, l’éducateur, la société. C’est toute une chaine qui est concernée, dans cette histoire. Car, comment comprendre que de pareilles épreuves qui devaient être mis sous-scellées et estampillées confidentielles, se retrouvent sur la place publique, en un seul clic, comme ça ?

Qui a fauté ? Qui sont ces personnes qui ont travaillé sur les différents sujets ? Leur responsabilité n’est-elle pas tout aussi bien engagée ?

Nous interpelons le Ministère de tutelle, de même que l’Office du Bac, pour qu’ils éclairent la lanterne des citoyens que nous sommes, par ce qu’il ne faudrait pas aussi que ces jeunes soient les seuls à payer pour une faute qui, à notre avis, doit être partagée.