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vendredi, 03 février 2023 16:27

Prologue : L'AMOUR AU CŒUR DU CONFLIT EN CASAMANCE : La fille du président dans un tourbillon palpitant et irrésistible

Prologue : L'AMOUR AU CŒUR DU CONFLIT EN CASAMANCE : La fille du président dans un tourbillon palpitant et irrésistible egnabella.com
Prologue (P. 93-95)
 
Le conflit casamançais à lui seul pourrait faire l’objet de plusieurs ouvrages, comme il y en a déjà. Un conflit qui dure depuis plus de trois décennies, bientôt quatre, avec son lot d’horreurs, mettant les populations en sursis. Rien ne prédestinait à une pareille situation, mais les frustrations accumulées des uns et des autres ont fini par conduire cette belle région dans un chaos indescriptible. Depuis, le pays cherche à s’en sortir avec des accords signés entre l’État du Sénégal et le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) ; des accords de cessez-le-feu et de paix qui finissent toujours par être violés. Le fait qu’il y ait différentes factions rebelles qui peinent à accorder leurs violons a conduit à cette situation de ni paix ni guerre qui est lourdement ressentie par les populations : des tueries par-ci, des convois de l’armée, des véhicules de transport en commun et de simples usagers de la route pris dans une embuscade ou qui sautent sur ces armes meurtrières que sont les mines antichars et antipersonnel, occasionnant du coup des pertes en vies humaines et/ou des rescapés qui s’en sortent avec des blessures graves telles que la perte de leur membre inférieur, en général. Ces mines n’épargnent personne ; même pas les enfants qui s’approchaient de ces engins par curiosité, pour les ramasser et jouer avec et qui se retrouvent privés d’une partie de leur avant-bras. Des hommes, des femmes, des enfants, en un mot, des personnes de tous âges qui subissent cette barbarie inexplicable. Des forêts, des champs et vergers sont minés pour empêcher leurs propriétaires ou quiconque d’y accéder, si ce ne sont tout simplement pas des attaques à main armée pour dépouiller les populations de leurs biens.
 
Combien d’usagers de la route sont-ils à y laisser leur vie juste parce que leur véhicule ou les véhicules qui les transportaient ont refusé de s’arrêter face à la subite sortie d’hommes lourdement armés de leur cachette, dans les broussailles ? Et les voilà tirant à bout portant sur eux. Pourquoi autant de mal sur des personnes innocentes ?
Pourquoi cette méchanceté gratuite et inexpliquée envers les populations locales qui sont pourtant, vos frères, vos sœurs,
vos enfants, vos parents, vos grands-parents, amis… ? Qu’est-ce qui justifie cette méchanceté ? La soif d’indépendance est-elle un motif réel pour massacrer votre peuple de la façon la plus ignoble qui soit et sur des décennies ? Combien de morts ce conflit a-t-il déjà engendrés et combien en fera-t-il encore ?
 
Pourtant, cette belle et riche région qui a toujours été chantée par le visiteur, qu’il soit étranger ou sénégalais venant d’une autre partie du pays, nous a toujours émerveillés et nous y vivions tous en parfaite harmonie. Le fonctionnaire qui y venait en affectation était fasciné par l’hospitalité chaleureuse de ses habitants. Cette hospitalité légendaire qui faisait que ce dernier s’intégrait et se considérait comme membre à part entière de cette communauté multiethnique, qui respirait la joie de vivre et profitait à fond de la vie qui s’offrait à elle, malgré certaines vicissitudes de la vie. Un beau matin, tout a basculé pour ne devenir que cauchemars et pleurs, et depuis, nous vivons dans la peur du lendemain et un avenir incertain causé par la lutte armée d’une rébellion qui n’a pas encore dit son dernier mot. Une rébellion qui s’embourbe et s’enlise de plus en plus dans les abysses d’un océan nauséabond qui ne dit pas son nom.
 
(...) des accords de paix et de cessez-le-feu ont été signés entre les deux parties – le MFDC et l’État du Sénégal –, mais voilà qu’après quelques années d’accalmie, les attaques ont repris de plus belle. Une violation des accords qui est imputée à l’État ou qui est l’œuvre de factions rebelles qui peinent à s’accorder, ruinant ainsi tous les espoirs d’un peuple et d’un pays tout entier. Mais au cœur de ce conflit, l’amour allait naître pour survivre, encore plus solide que jamais, déjouant les pronostics des uns et des autres. Au cœur de ce conflit, deux jeunes gens que rien ne prédestinait jusque-là à se rencontrer allaient jouer leur partition, indépendamment de leur volonté. Il s’agit de Fatima Zohra Cissé, avocate (...). C’est une jeune fille comme toutes les autres. La seule différence avec ses amies, c’est qu’elle est la fille du président de la République du Sénégal. Elle vit et travaille dans la capitale française, depuis quelques années. À l’autre bout de l’Hexagone, un jeune homme racé, Mohamed Babacar Aurélien. Ce dernier vit à Lyon. Médecin de son état, il y a ouvert un cabinet médical qui lui prend presque tout son temps. (...). Après des études en médecine, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, et après avoir été au service des populations pendant quelque temps, il s’est envolé pour la France, au bout de dix-huit mois, pour y faire sa spécialisation grâce à une bourse obtenue d’une fondation.

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Dernière modification le jeudi, 09 février 2023 23:35

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