Au mois de novembre dernier, le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a frappé fort, en montant au créneau pour sortir un communiqué et faire appliquer dans toute sa rigueur, la loi interdisant la publicité des produits de dépigmentation dans les radios et télévisions sénégalaises.
Ceci, après que le docteur Fatimata Ly, dermatologue et présidente de l’Association Internationale d’Information sur la Dépigmentation Artificielle (AIIDA) qui mène ce combat depuis des années, ait intensifié la lutte, quelques jours avant. D’après les résultats de l’étude réalisée, 67% des femmes s’adonnent à cette pratique, quand on sait les conséquences terribles que cela peut engendrer sur la santé de ces personnes.
Malgré la forte polémique qui s’en est suivie et qui a conduit à la malencontreuse suspension, le 31 décembre dernier, à minuit, de la diffusion des programmes d’une chaîne de la place, le CNRA est resté ferme. Heureusement que tout a fini par rentrer dans l’ordre, après la médiation menée par le SYNPICS et la société des éditeurs, qui a abouti le 4 janvier, à la levée de la suspension, au grand bonheur de tous.
Nous applaudissons fortement et demandons au CNRA d’aller plus loin, dans cette affaire. La prévention vaut mieux que la guérison et la couche de jeunes filles qui s’y adonnent est très forte ; ce qui peut être très alarmant, pour elles, si elles continuent dans cette lancée, sur le long terme. La sensibilisation reste donc, le moyen le plus sûr pour décourager toutes cette frange de la population qui croit que, pour être belle, il faut forcément être clair de peau.
Une victoire a été gagné, mais pas la guerre qui risque de durer longtemps !