Le quartier de Niary-Tally s’est réveillé dans l’émoi et la douleur, ce samedi matin, 20 avril. La dame Marie Gomis et ses deux filles respectivement âgées de 20 ans et 25 ans, ont été retrouvées mortes.
Alors qu’elles devraient être déjà debout à cette heure-là, pour s’atteler à la préparation du « Ngalakhe » – ce velouté d’origine gambienne, à base de pâte d’arachide, de couscous de mil, de pain de singe (fruit du baobab)… que les femmes catholiques sénégalaises ont l’habitude de préparer le Vendredi Saint ou le jour suivant, pour le partager avec la communauté musulmane et d’autres communautés qui vivent dans ce beau pays – une voisine s’est inquiétée de ne pas les avoir vues et du calme qui régnait sur les lieux.
C’est cette dernière, amie de la famille qui va essayer d’ouvrir la porte, avant de prendre la décision de chercher de l’aide. Elle reviendra avec un menuisier qui va défoncer la porte. Devant le spectacle qui s’est offert à leurs yeux et l’odeur fort du gaz qui avait fini de se répandre dans toute la chambre, cette dernière a aussitôt pris la décision d’appeler les secours.
Une fois sur place, ils constateront les dégâts. Les corps sans vie des trois victimes ont été acheminés à la morgue de l’Hôpital Aristide le Dantec, laissant sur place, des voisins et voisines en état de choc et en pleurs.
A l’origine de ce tragique événement, une bouteille de gaz butane mal fermée qui a conduit à une mort par asphyxie due à une forte inhalation de gaz.