Les porteurs de projets du Sénégal et de la diaspora ont jusqu’au 12 septembre prochain pour participer au concours de business plan lancé par l’Agence pour le développement et la promotion des petites et moyennes entreprises (Adepme). «Business academy est un concept où il s’agit de mettre en place des mécanismes qui vont aider les jeunes et les femmes à monter des entreprises», indique le Directeur général de l’Adepme, M. Mabousso Thiam. Il expliquait hier que le concours est destiné à tous les Sénégalais d’ici et de la diaspora âgés de 18 à 50 ans. «La priorité dans le cadre de ce concours, c’est de faire en sorte que les uns et les autres soient motivés a créer, innover et sortir des sentiers battus pour monter des entreprises d’un type nouveau. Nous espérons qu’au terme de ce processus, nous aurons pu développer l’esprit d’entreprise et contribuer au financement d’un certain nombre de Pme.» Selon M. Thiam, il faut ici comprendre innovation au sens de «faire quelque chose qui n’a jamais été fait et l’emballer de façon innovante ou vendre un produit quelque part où il n’a jamais été vendu». « Mais l’innovation, c’est sans limite et sans discrimination. C’est un concours basé sur l’innovation et ce que l’on cherche, ce sont des gens qui sortent des sentiers battus et qui ne veulent plus faire comme on a fait avec les télécentres et les transferts d’argent, que l’on retrouve à chaque coin de rue», indique le directeur de l’agence. Sans vouloir cibler un domaine en particulier, l’Adpme donne tout de même une préférence aux projets tournés vers l’export. «Nous voulons développer et restaurer les capacités locales de production. Il faut innover en termes d’utilisation des ressources humaines, des matières premières et des résultats de la recherche», souligne M. Thiam. 10 000 participants sont attendus sur la plateforme d’inscription : ww.businessacademy.sn. Mais seuls 700 d’entre eux pourront bénéficier d`une formation en business plan tandis que les 150 meilleurs projets pourront prétendre à un financement maximal de 25 millions de francs Cfa par projet. «Les autres 550 auront bénéficié d’une formation qui va leur permettre d’avoir accès à des ressources dont ils étaient exclus jusque-là», rassure M. Thiam.
Une plateforme sécurisée
Si les dépôts se font uniquement via la plateforme du concours, l’Adepme, qui cible les zones les plus reculées, bénéficie du soutien de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) qui va assurer une ligne gratuite de connexion dans chacune des 14 chambres de commerce des 14 régions du pays pour permettre aux candidats de postuler. Le Dg de l’Adpme assure que la plateforme mise en place pour recueillir les projets, garantit une sécurité maximale des données. «Nous avons mis en place une plateforme sécurisée qui fait que nous et nos partenaires n’avons pas accès aux données. Dès que vous introduisez votre requête, elle est rendue anonyme par des mécanismes de cryptage et le jury, qui va travailler sur l’évaluation de ces documents, va travailler sur des numéros. Nous garantissons l’anonymat de l’ensemble des requêtes», assure M. Thiam. In fine, l’Adpme ne compte pas s’arrêter au financement. L’agence va suivre pas à pas les premiers pas des entreprises qui naîtront de ce processus. Et pour les quatre premières années, elle a mobilisé 2,5 milliards de francs Cfa. Un financement de la Banque mondiale.