Des scènes de xénophobie d’une rare violence ont éclaté ce dimanche 1er septembre, en Afrique du Sud où plusieurs commerces appartenant à des étrangers ont été saccagés, s’ils ne sont pas brûlés tout simplement. La pauvreté et le chômage grandissant d’une frange de la population a poussé ces sud-africains à s’en prendre à ces derniers.
Armés de coupe-coupes et de machettes, ils ont dicté leur loi depuis le dimanche dernier. La police a essayé tant bien que mal de les disperser à coup de balles en caoutchouc, mais c’est plutôt le mutisme et la sortie tardive du Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pour condamner ces émeutes, qui a étonné plus d’un.
La riposte n’a pas tardé à tomber du côté du Nigéria. En effet, le Président Buhari a ordonné le boycott de tous les produits sud-africains, y compris MTN, la multinationale sud-africaine des télécommunications présente dans plusieurs pays d’Afrique et au Moyen-Orient ainsi que l’opérateur de télévision DSTV qui est largement suivi par les Nigérians.
Plusieurs autres pays comme la Zambie, la Tanzanie… ont basculé dans la violence, voulant apporter la réplique face à ce qui ce passe au pays de Nelson Mandela. Des propriétés appartenant à des sud-africains ont été saccagées à Lagos par une foule en furie, ainsi que des sociétés sud-africaines y compris MTN.
A l’instar de ses homologues de la République Démocratique du Congo (RDC), du Malawi et du Rwanda, le Président du Nigéria a décidé de ne pas prendre part au 28ème Forum Economique Mondial sur l'Afrique qui se tient depuis ce mercredi 4 septembre, en Afrique du Sud, plus particulièrement, à Cape Town (Le Cap).
