La loi est entrée en vigueur. Toute personne poursuivie pour viol risque une peine allant de 10 ans d'emprisonnement à la perpétuité. Le Président Macky Sall a signé le décret de promulgation de la loi criminalisant le viol et la pédophilie, ce vendredi.
"La peur va changer de camp", martèle le chef de l'État, devant des femmes parlementaires, membres de la société civile et militantes des droits des femmes, suscitant ainsi une salve d'applaudissements.
Au moment où les organisations de défense des droits des femmes exultent, des observateurs ne cachent pas leurs inquiétudes.
"Il faut protéger tout le monde. Moi je ne suis pas d'accord avec cette approche visant à protéger d'abord la femme", indique Imam Kante.
Sur ce même registre, même si l'ONG Jamra se réjouit de cette loi, elle émet quand même des réserves.
"Cette loi est insuffisante parce qu'elle n'a pas de disposition garantissant la présomption d'innocence", s'inquiète Mame Makhtar Guèye, sur la Dtv.
Il préconise donc " la sensibilisation et surtout une clause dissuasive introduisant des sanctions contre toutes les tentatives fondées sur de fausses accusations".